Depuis plusieurs semaines, beaucoup de vapoteurs se rassurent en voyant que la fameuse taxe sur les e-liquides serait, pour l’instant, « réduite ».
Mais c’est une erreur de perspective.
→ La taxe n’est pas le problème principal.
→ La taxe n’est qu’un détail dans un mécanisme beaucoup plus lourd.
La vraie menace, c’est tout le reste :
✖️ fin de la vente en ligne
✖️ fin des promotions et des petits prix
✖️ disparition des boutiques indépendantes
✖️ assimilation de la vape au tabac
✖️ explosion des prix
✖️ retour au tabac pour une partie des vapoteurs
1 — Les avantages annoncés (et pourquoi ils sont très limités)
1.1 — « Mieux contrôler la vente aux mineurs »
C’est l’argument numéro 1.
Pourtant, un simple système de vérification d’identité — déjà utilisé dans d’autres secteurs — suffirait largement.
Interdire toute la vente en ligne est disproportionné.
1.2 — « Mieux tracer les produits »
Tous les e-liquides actuellement vendus légalement en France sont
• déclarés
• enregistrés
• testés
• analysés
• contrôlés
Les contrefaçons viennent surtout des circuits non spécialisés, pas des boutiques en ligne.
1.3 — « Harmoniser le marché »
En théorie : mettre tout le monde au même niveau.
En réalité, cela va surtout favoriser :
→ les cigarettiers
→ les buralistes
→ les grandes marques internationales
Pas les artisans ni les petites entreprises françaises.
2 — Les conséquences négatives : un tsunami annoncé
2.1 — Fin de la vente en ligne : liberté supprimée pour 4 millions de vapoteurs
Plus aucune boutique en ligne ne pourrait vendre :
• e-liquides
• cigarettes électroniques
• résistances
• batteries
• produits sans nicotine (probablement concernés eux aussi)
⛔ Ce serait la fin de l’e-commerce de la vape.
⛔ Et la mort immédiate des milliers d’entreprises françaises.
Conséquences :
• les vapoteurs ruraux n’auraient presque plus d’accès aux produits
• les fumeurs auraient plus de mal à commencer la vape
• risque élevé de marché noir
2.2 — Disparition des boutiques indépendantes
La France compte environ 2 500 à 3 000 boutiques de vape.
Avec l’article 23 :
• agrément obligatoire
• fiscalité douanière
• matériel de stockage imposé
• marges réduites
• contrôles renforcés
➡️ Beaucoup fermeront.
➡️ Les buralistes récupéreraient presque tout le marché.
2.3 — Une analyse alarmante de la FIVAPE : un impact national colossal
La FIVAPE, la Fédération Interprofessionnelle de la Vape — qui représente les fabricants, les boutiques spécialisées, les distributeurs et l’ensemble de la filière indépendante — a publié il y a quelques jours une analyse détaillée des impacts de l’article 23.
Les résultats sont sans appel :
-
près d’un million de personnes pourraient retourner au tabac, faute d’un accès simple, varié et abordable aux produits de vape ;
-
plus d’un milliard d’euros de valeur ajoutée quitterait l’économie française, au profit des importations et de l’industrie du tabac ;
-
25 000 emplois seraient directement menacés, avec autant de familles touchées par un plan social massif ;
-
et paradoxalement, l’État perdrait près de 400 millions d’euros, rendant la mesure contre-productive sur le plan budgétaire.
En clair :
⚠️la santé publique y perd
⚠️l’économie française y perd
⚠️les emplois français y perdent
⚠️et les vapoteurs y perdent surtout l’accès à une alternative efficace au tabac
2.4 — Hausse massive des prix
Tout le monde parle de la taxe (quelques centimes).
Mais le vrai problème, c’est tout le reste :
• fin des promos
• fin des packs
• fin des remises dégressives
• fin des programmes de fidélité
• marges du réseau agréé
• frais administratifs
• hausse de TVA
• obligations douanières
Un flacon vendu 5,90 € aujourd’hui pourrait facilement atteindre 7,50 à 8,00 €.
Pour les gros vapoteurs, le budget annuel explose.
2.5 — Moins de choix, moins de saveurs, moins d’innovation
Effets directs :
• disparition de nombreuses petites marques françaises
• importation des e-liquides étrangers très compliquée
• DIY sous forte pression
• très peu de nouveautés (homologation devenue quasi impossible)
Chez les buralistes, l’offre serait limitée à :
- quelques marques « grand public »
- peu de saveurs
- peu de taux de nicotine
- aucun matériel spécialisé
⚠️ Le marché deviendrait aussi uniforme que celui du tabac.
2.6 — Impact direct sur les fumeurs et la santé publique
La vape :
✅ réduit de 95 % les risques du tabac
✅ne produit ni goudrons ni monoxyde de carbone
✅aide massivement au sevrage
✅est recommandée par Santé Publique Angleterre et reconnue en France comme un outil d’aide pour arrêter de fumer, notamment par Santé Publique France, qui souligne que la cigarette électronique est le moyen le plus utilisé par les Français pour sortir du tabac.
Et malgré cela, la France veut la classer comme du tabac.
Un non-sens sanitaire.
Conséquence : une partie des vapoteurs risque de :
• retourner à la cigarette
• acheter des produits non contrôlés
• abandonner le sevrage
3 — Pourquoi assimiler la vape au tabac est aussi absurde que dangereux
La vape n’a rien à voir avec le tabac :
✌️ pas de combustion
✌️pas de goudrons
✌️pas de monoxyde de carbone
✌️dosage contrôlé et ajustable
✌️ outil de réduction des risques
✌️ suivi par les professionnels
Assimiler la vape au tabac revient à faire une comparaison illogique :
→ comme classer un Coca comme un stupéfiant parce que les deux contiennent un stimulant.
4 —Les vapoteurs devront-ils passer aux produits des cigarettiers ?
Si la vente en ligne disparaît et que la vape est réservée au réseau agréé (dont les bureaux de tabac), l’offre accessible au grand public changera profondément.
✔ Oui — certains e-liquides indépendants existent déjà chez les buralistes
Quelques marques françaises sont déjà disponibles dans certains bureaux de tabac.
Elles passent par des grossistes comme Logista, SAF Retail ou Relais Expert, qui référencent une sélection de produits “grand public”.
Donc non, les buralistes ne vendent pas uniquement des produits de cigarettiers.
❌ Mais — c’est une sélection extrêmement limitée
En pratique, un bureau de tabac propose :
-
quelques marques industrielles (Vuse, blu, Logic, VEEV, etc.),
-
quelques grandes marques indépendantes faciles à référencer,
-
très peu de saveurs,
-
très peu de taux de nicotine,
-
quasi-aucun matériel spécialisé,
-
quasi-aucun DIY,
-
quasiment aucune nouveauté.
Rien à voir avec la diversité des shops spécialisés, où l’on trouve :
-
plusieurs centaines de saveurs,
-
des marques françaises de niche,
-
des liquides très abordables,
-
des sels variés,
-
des bases, boosters, arômes,
-
des résistances, kits et pods non “mainstream”.
❌ Et demain ? Ce serait encore pire
Avec les mesures de l’article 23 :
-
seuls les produits référencés par les grossistes du tabac auraient accès au marché,
-
les petits fabricants français auraient énormément de mal à obtenir l’agrément,
-
beaucoup de gammes disparaîtraient,
-
les prix seraient impossibles à maintenir sans promotions,
-
la variété s’effondrerait.
➜ Résultat : les vapoteurs seraient forcés de se tourner vers…
-
des marques industrielles déjà ultra-dominantes,
-
quelques “grandes marques indépendantes” standardisées,
-
un choix très réduit,
-
des prix uniformisés à la hausse.
Et tout cela en perdant l’accès aux e-liquides abordables, variés, fabriqués en France, distribués aujourd’hui par des e-boutiques comme la tienne.
❗ En clair
L’article 23 n’encadre pas la vape.
Il la confisque aux mains des cigarettiers.
Indépendants, artisans, laboratoires, petites marques : tous disparaîtraient.
Et les vapoteurs se retrouveraient avec :
moins de choix, plus cher, moins efficace.
5 — Vapoteurs : ne vous laissez pas endormir par la “petite taxe”
La taxe fait du bruit parce qu’elle est simple à comprendre.
Mais c’est l’arbre qui cache la forêt.
La taxe est minuscule.
La réforme est gigantesque.
Le vrai danger, c’est :
- la fin de la liberté d’achat
- la destruction du marché indépendant
- la standardisation forcée
- la confusion vape = tabac
- le retour au tabac pour des milliers de personnes
5 — Que faire maintenant ?
✔️ signer la pétition FIVAPE
✔️ informer les vapoteurs autour de soi
✔️ contacter son député – voir comment
✔️ partager des articles simples et fiables

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