Après les puffs et les sachets de nicotine, la vape en ligne bientôt interdite ?

Illustration vectorielle montrant un site de vape bloqué sur un ordinateur, avec un message d’interdiction en français symbolisant la future interdiction de la vente en ligne de produits de vapotage.
12 novembre 2025 Édité le 14 novembre 2025
Après les puffs et les sachets de nicotine, la vape en ligne bientôt interdite ?

Introduction : après les puffs et les sachets de nicotine, la vape dans le viseur

En quelques mois, plusieurs produits liés à la nicotine ont été tour à tour interdits ou restreints :
les puffs jetables, jugées trop attractives pour les jeunes, puis les sachets de nicotine, accusés d’être mal encadrés ou mal contrôlés.

Aujourd’hui, c’est la vape en ligne qui se retrouve menacée par l’article 23 du projet de loi de finances 2026.
Un texte qui pourrait interdire toute vente sur Internet de produits de vapotage, qu’ils contiennent ou non de la nicotine.

Mais pourquoi interdire un outil de réduction du tabagisme, alors qu’il aide des millions de Français à arrêter de fumer ?


1. Pourquoi la vape n’a rien à voir avec le tabac

Assimiler la vape au tabac sous prétexte qu’elles contiennent toutes deux de la nicotine,
c’est comme mettre un jus de fruit et un soda dans la même catégorie
le même ingrédient, mais pas le même impact sur la santé.

La cigarette électronique ne contient ni goudrons, ni monoxyde de carbone, ni combustion :
les deux principaux responsables des maladies liées au tabac.

Elle produit une vapeur, pas une fumée, et sa composition est strictement encadrée par la directive européenne TPD.
Les e-liquides sont analysés, déclarés, contrôlés, et permettent à des fumeurs d’obtenir leur dose de nicotine
sans inhaler les milliers de substances toxiques du tabac.


2. Une logique incohérente : punir la solution, pas le problème

Après les puffs jetables et les sachets de nicotine, c’est désormais la vape en ligne qui semble dans le viseur des pouvoirs publics.
Pourtant, ces produits étaient à l’origine conçus comme des alternatives au tabac, destinées à réduire les risques liés à la combustion.

Leur arrivée soudaine sur le marché, souvent sans cadre clair ni contrôle suffisant, a entraîné certaines dérives :
formules mal équilibrées, taux de nicotine excessifs, marketing mal ciblé…
Autant d’erreurs qui ont entaché l’image de toute une filière pourtant très majoritairement responsable.

Plutôt que de renforcer la régulation et de distinguer les produits fiables des abus isolés,
les autorités ont choisi la voie la plus radicale : tout interdire.
Une logique qui finit par pénaliser les fumeurs adultes cherchant une alternative crédible —
alors même que la vape demeure, selon de nombreuses études, l’un des moyens les plus efficaces pour arrêter de fumer -  voir l’article « Vapotage – Thérapie de remplacement de la nicotine ».


3. Des conséquences économiques et sanitaires désastreuses

L’article 23 ne vise pas seulement les vapoteurs : il menace tout un écosystème.
Des milliers de boutiques indépendantes, d’emplois et de petits fabricants français pourraient disparaître.

Sans vente en ligne, les consommateurs seraient contraints de se fournir chez les buralistes,
avec un choix limité, des prix fixes et aucune promotion possible.
Et pour les nouveaux vapoteurs, ce manque d’accès et d’information rendrait la transition bien plus difficile : moins guidés, moins accompagnés et souvent obligés d’aller en bureau de tabac, beaucoup seraient tout simplement moins susceptibles d’arrêter de fumer.

Et, plus largement, cela entraînerait une série de conséquences lourdes pour les vapoteurs :

⚠️ Fin des e-liquides à petits prix,
⚠️ Fin des saveurs variées,
⚠️ Retour progressif du tabac chez les anciens fumeurs.


4. Une communauté en alerte 

Face à cette menace, la communauté de la vape s’organise.
La FIVAPE (Fédération Interprofessionnelle de la Vape) a lancé une pétition nationale
qui a déjà recueilli plus de 190 000 signatures — (nous analysons en détail les enjeux dans cet article).

➡️ Signez la pétition officielle :
Vaper n’est pas fumer : lettre à nos élus

Mais il est aussi possible d’agir directement, en contactant votre député pour partager votre expérience.
Un message personnel, sincère et bienveillant peut réellement faire la différence.


 3 étapes simples pour alerter votre député sur l’article 23

Étape 1 : Trouver votre député
Entrez le nom de votre commune sur l’un de ces sites officiels :

Vous verrez apparaître le nom et la fiche de votre député de circonscription.


Étape 2 : Trouver son adresse e-mail
L’adresse e-mail de votre député se trouve directement sur sa fiche.


Étape 3 : Lui écrire quelques lignes personnelles
Expliquez simplement pourquoi la vape compte pour vous, ce qu’elle vous a apporté, et pourquoi l’article 23 vous inquiète.
Voici un exemple à adapter selon votre expérience :

Exemple de message à personnaliser

Objet : Article 23 – inquiétudes autour du vapotage

Monsieur le Député,
Madame la Députée,

Je vous écris en tant que vapoteur(se) et citoyen(ne) concerné(e) par les mesures envisagées dans l’article 23 du projet de loi de finances 2026.

Cet article aurait pour effet d’assimiler la vape aux produits du tabac et d’interdire la vente en ligne. Pour moi, la cigarette électronique a été un véritable outil pour arrêter de fumer, et je crains que ces mesures ne découragent beaucoup de personnes d’essayer.

Je tenais simplement à partager mon expérience et mon inquiétude : la vape m’a permis de me libérer du tabac, et je ne comprends pas pourquoi elle serait traitée comme lui.

Merci pour votre écoute et votre travail.

Respectueusement,
[Votre prénom et nom]
[Votre commune / code postal]


Conseils utiles :

  • Parlez de votre expérience personnelle, même en quelques lignes.

  • Restez courtois : la bienveillance est souvent plus persuasive que la colère.

  • Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à votre sénateur ou à la FIVAPE.


Conclusion : défendre la raison et la réduction des risques

Après les puffs et les sachets de nicotine, l’interdiction de la vente en ligne de la vape serait une erreur historique.
La cigarette électronique n’est pas un ennemi, mais une alliée de santé publique,
qui a déjà permis à des milliers de personnes d’arrêter de fumer.

❌Punir la vape, c’est punir ceux qui ont choisi d’arrêter de fumer.

Pour une vape libre, encadrée et responsable, continuons à faire entendre notre voix.

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