De nombreuses fausses informations et contresens circulent autour du secteur du vapotage, créant un climat de méfiance parmi les vapoteurs eux-mêmes ainsi que les utilisateurs de cigarette classique.
Cette désinformation a impact très fort sur la pensée collective et prive beaucoup de fumeurs d’une possible pratique alternative à la cigarette classique.
A travers cette article, nous voulons démentir certaines informations en se basant sur des sources fiables et actuelles.
1) La cigarette électronique est plus dangereuse que la cigarette classique
Tout d’abord il est important de souligner que vapoter n’est pas la même chose que fumer et que la cigarette électronique ne contient pas de tabac.
Les études scientifiques menées démontrent incontestablement que la pratique du vapotage est beaucoup moins nocive que la pratique tabagique :
- Selon Public Health England, la vapeur de la cigarette électronique contient 95% de substances nocives en moins que la fumée de la cigarette tabac.
- L’Académie nationale de Médecine indique qu’il est préférable pour un fumeur de vapoter.
- Depuis 2016, la Haute autorité de santé (HAS) considère la cigarette électronique « comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs », parfois mieux que les autres substituts nicotiniques.
- Santé Publique France indique qu’au moins 700 000 fumeurs ont arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique.
Le vapotage se présente donc comme une réelle alternative au tabac qui doit être encouragée dans une logique d’une diminution des risques sur la santé des fumeurs.
2) Le vapotage provoque des crises cardiaques
Lors du reportage nommé « Cloper sans fumée - La nicotine revisité » diffusée sur ARTE, le Dr Glantz est intervenu pour exposer son étude démontrant un lien très fort entre vapotage et crise cardiaque.
À la suite de la diffusion de ce reportage, de nombreuses plaintes ont été recensées, des plaintes remettant en cause la méthodologie utilisée lors de cette étude.
Après investigation, il s’avère en effet que l’échantillon choisi était exclusivement composé d’individus ayant déjà fait des crises cardiaques avant de commencer la pratique du vapotage. Les résultats de l’étude ne sont donc pas pertinents.
Le Journal of American Heart Association (JAHA) attendra 8 mois après la publication de cette étude pour la retirer.
3) Le vapotage est à l’origine d’une épidémie de pneumopathies aux USA
Nos informations sont tirées du site Internet du CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des maladies, agence fédérale américaine) qui a publié son Rapport hebdomadaire Morbidité et Mortalité sur « l’épidémie de pneumopathies lipidiques aiguës associée à la cigarette électronique en Caroline du Nord, en juillet-août 2019 ».
Plus de 200 cas possibles de lésions pulmonaires aiguës potentiellement associées au vapotage ont été signalés dans 25 États.
En juillet et août 2019, cinq patients ont été identifiés dans deux hôpitaux de Caroline du Nord avec une lésion pulmonaire aiguë potentiellement associée à l'utilisation de la cigarette électronique.
Les cinq patients ont partagé des antécédents d'utilisation récente d'huiles ou de concentrés de marijuana dans des cigarettes électroniques. Tous les produits utilisés étaient des e-cigarettes dotées de chambres rechargeables ou de cartouches interchangeables avec des concentrés ou des huiles de vapotage de tétrahydrocannabinol (THC), tous achetés dans la rue.
L’origine de ces pneumonies lipidiques avait pourtant bien été identifié, les chercheurs du Centre Wadsworth, avait d’ailleurs alerté dès le mois d’aout 2019 les autorités sanitaires sur la présence de l’acétate de Vitamine E comme étant la cause de ses pneumonies lipidiques.
Toutes ses alertes américaines ont été une source d’inquiétude pour la population et ont causé un énorme préjudice au secteur du vapotage. Beaucoup de personnes ont facilement assimilé ces e-liquides de contrefaçons à l’ensemble des produits proposés sur le marché.
Or, ce n’est absolument pas le cas, notamment en Europe où la réglementation du secteur du vapotage est très encadrée. Il est important de préciser qu’aucune épidémie de pneumopathie n’a été détecté en France.
D’ailleurs, en novembre 2019, durant le mois sans tabac, Société de Pneumologie de Langue Française et Société Francophone de Tabacologie rédigent un communiqué concernant la place de la cigarette électronique dans le sevrage tabagique.
4) La composition du liquide pour cigarette électronique est méconnue
Il n’y a aucun mystère à la composition du eliquide : il y est composé majoritairement de propylène glycol (PG) et de la glycérine végétale (VG) dans des proportions variables selon l’utilisation souhaitée.
Le propylène glycol est un liquide incolore utilisé depuis très longtemps dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique. On peut en trouver par exemple dans les mélanges à gâteaux, les boissons gazeuses, le maïs soufflé et le pain. En ce qui concerne la vape, le PG a de nombreuses propriétés intéressantes, c’est un excellent support d’arômes et permet également de renforcer le Hit (sensation dans la gorge).
La glycérine végétale a une consistante plus épaisse, on la retrouve dans l’industrie alimentaire, pharmaceutique et cosmétique. Le VG est le principal contributeur de vapeur, c’est pour cela que les e-liquides High VG sont parfaits pour la production de gros nuages de vapeur.
Un liquide pour cigarette électronique peut également contenir des arômes alimentaires qui donneront le gout à la vapeur inhalée. Libre à chacun de s’orienter vers la saveur souhaitée, il existe une multitude de saveurs à expérimenter : goût tabac, saveurs fruités, mentholés etc.
Enfin, la nicotine peut être présente ou pas dans le liquide, c’est d’ailleurs le seul point commun entre la cigarette traditionnelle et la cigarette électronique. Lors du sevrage tabagique la présence de nicotine est importante car elle permet de combler le manque ressenti par les fumeurs.
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